Goéland-argenté
Goéland Argenté mon nom de famille est Laridé
J’appartiens au genre Larus
Les Bretons les premiers me nommèrent Guelan
Je suis l’ami de Lubuta l’Engoulevent-pensant
Auteur de kasàlà ou l’art d’être soi et d’être vivant
L’art qui rend l’Homme et le monde plus humains
Station d’épuration et de retraitement
Des émotions des regards des pensées
Sur les expériences sur les gens sur le monde
Je suis Kasàlà je suis Station alchimique
Qui transmue névroses blocages abus
Et autres contenus infâmes en tremplins
Je suis Chant sacré qui célèbre la vie
Dans ses surgissements incessants inattendus
Depuis l’apparition du temps jusqu’à sa dissolution
Chant du lien entre les êtres et les univers
Où vie et mort ici et là toi et moi ne font qu’un
Unité primordiale d’où tout émane
Voilà qu’apparaissent la Conscience
La Présence et la Liberté d’être
Et que l’homme s’envole du passé au Futur
Perché sur les toits là-haut
Je vois large et loin
Là où l’œil humain n’arrive
Je contemple l’espace sans fond
Au-dessus de la terre
Et je vole jusqu’à l’horizon
Depuis là se déploient
De nouvelles immensités
Et de nouveaux horizons
Pauvres humains !
Ils passent leur vie à philosopher
Et à souffrir de la conscience du temps !
Ils ont tant de soucis
Qu’ils ne trouvent pas le sommeil
Vivre est pour eux un problème insoluble
Dans leurs écoles ils n’apprennent
Ni à chanter ni à rire ni à célébrer
Ni à parler ni à aimer ni à vivre
Ils apprennent seulement à gonfler leur ego
A compter à se défendre à dominer
A consommer à se distraire à s’oublier
Ils sont encombrés de peurs et de chaînes
De croyances d’objets divers et d’eux-mêmes
Et ils se chicanent sans cesse dans leur enfer
Ils se lamentent
Parce qu’ils n’ont pas ce qu’a leur voisin
Ignorant les trésors en eux
Certains me détestent parce que je suis différent
Ils ne voient que mes défauts
Ils restent aveugles devant mes grandes qualités