Kasàlà pour
Me Kabuta
Chant I
J’appelle Kabuta Lelààyì Mbiiyè Mwa-Kikangala Elise
Fille de Jean Kabuta Ngèlènjì Bênyì Ntalaja Ngo Semzara
Et de Sidonie Claudine Kikangala Mudioko
Soeur de Ntùmbà Cìbaadìkòngo Soline
De Ndaayà Sara Mwâ-Kabuta la Voyageuse au teint rouge
Et de Kambalà Sola Ngalula qu’on appelle Mandela
Petite-fille de Kambalà Cikèngèlè Ambroise
L’artisan doué que fréquentaient les Blancs
Qui avait ainsi conquis le titre convoité de Colon
Et de Ndaayà Mwâ-Kabuta dite Maamà Sâlà
Celle dont la vie fut l’incarnation de la compassion
Petite-fille de Mudioko Floribert le Musôngye
Et de Lelààyì Mbiiyè la Mukwà Kalonji
Truie-aux-nombreuses-mamelles
Nièce de Dinàngà Mukùnze appelé aussi Jean
Wa Kabàmbà Nsenda Lufùlwàbò dit Camplimbar
Le Maître plein d’intelligence et de bienveillance
Et nièce de Ntùmbà Mùtândà dit Gérard
Le jeune père à l’esprit vif
Chant II
Le temps me manque
Pour évoquer comme il se doit
Citenga Ntâmbwà et Ntùmbà wa Kààmudìmbà
Lufùlwàbò Simon et Cimbu Anna Mwâ-Kabàmbà
Tes amples et illustres arrières-grands-parents
Etres de bonté de rêves d’action et de vision
Dont chacun se souvient avec émoi
Le temps me manque
Pour retracer comme il faut
La noble et magnifique lignée
De la grande Femme de lois que tu es
Diplômée de l’Université Libre de Bruxelles
Lieu de l’expression libre et de la libre pensée
Foyer de l’intégrité morale et de la tolérance
Du souci de l’autre bref de l’humanisme
Tu es issue de l’École de Bruxelles
Là où la pensée ne se soumet jamais
Sachant que se soumettre c’est cesser d’exister
Et d’où sortent depuis le dix-neuvième siècle
Les meilleurs esprits de leur temps
Je célèbre ce jour
La Maître en droit
Originaire de Kapàla
De Lukèlèngè et de Cìtèngà
Là où les filles et fils méritants
De Cimbaayi et de Mpwanga
Se nourrissent fiers de bœufs
Alors que partout ailleurs
L’on se contente de mfumbwà