Pieuvre-aux-bras-bourrés-de-neurones
I. La Mer
Mer bleu ciel
Là où règne Yemayá
Orisha de blanc et bleu
De nombre distinctif sept
Symbole de la maternité
Yemayá se tient aux côtés
De personnes qui accouchent
Et accouchent d’elles-mêmes
La mer s’étend jusqu’à l’infini
Là où elle rejoint le firmament
Là où le bas et le haut ne font qu’un
Là-bas paquebots minuscules immobiles
Ici promeneurs baigneurs surfeurs exaltés
Sous la houlette d’Oyá orisha des vents
Les vagues montent et descendent
Depuis la profondeur des temps
Je suis de passage sur Terre
Le temps d’un clin d’œil
Pure insignifiance !
Quelle merveille pourtant
D’exister de prendre part
Au phénomène humain !
Ma gratitude est sans fin
Devant cette grâce sans prix
De voir d’entendre de bouger
La grâce de goûter au visible
L’autre jour j’ai regardé la télé
Un homme à l’œil électronique
Avait eu l’audace formidable
De percer la surface ridée
Il avait brisé la coquille
Ouvrant sur l’invisible
Waouh quel univers !
Moi Ntalaja L’Itinérant
Je pensais avoir tout vu –
Je n’avais rien vu ! Je pensais
Savoir – Je ne savais rien !
Surabondance d’êtres
Aux formes insoupçonnées
Aux couleurs indescriptibles
Tous des miroirs qui reflètent
Un Réel de génie et de beauté
Au-delà de toute représentation
Paysages mirifiques envoûtants
Roches vivantes fleurs nageantes
Plantes-animaux poissons-oiseaux